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Professionnels du Spectacle et de l'Evènementiel

Pascal Poullain - Directeur de Casting et Chef de file

Chargé de figuration depuis dix ans, cet homme à la quarantaine avenante, la corpulence d’un Orson Welles ne cesse d'arpenter les tournages. C'est lui qui compose la foule des anonymes : Militants, Sénateurs, Policiers, Avocats, Badauds ou Drag Queens...

Charisme fort, Professionnel Précis et direct, esprit ouvert et un charme fou : voici le profil de ... "de votre futur comédien ?"
" - non"
Le profil de votre futur Directeur de Casting !
 
     

Comment avez-vous débuté ?

A l'origine, j’étais Photographe, Cameraman professionnel, Photographe de plateau sur différentes réalisations, et puis, un jour, on ma demandé de passer devant la caméra, pour faire un photographe de l’identité judiciaire sur un téléfilm de Gérard Marx…
J’ai plutôt apprécié l’expérience. Comme un concours de circonstance, la mode filmique étant aux jeunes balèzes bien dans leur peau, je crois avoir presque tout fait comme rôle : de doublure lumière de Peter Ustinov, pendant près d’un mois (un souvenir mémorable), à Inspecteur de police sur plusieurs épisodes de ‘’Julie lescaut’’, alcoolique sur ‘’enfants de salaud’’ de Tonie Marshall, en passant par paysan sur ‘’les allumettes suédoises’’ de Jacques Erthaud… Avocat, Badaud, Photographe, Chirurgien, Notable, etc.
Je suis venu au casting plus tard et vraiment par hasard.
En 1994, Franck Jouard m'a pris comme assistant, normalement pour deux ou trois jours, sur un film d’Yves Amoureux ‘’Le double de ma moitié’’ pour ‘’encadrer’’ quelques 150 figurants, sur une scène de restaurant…
Ces quelques jours de tournage, ce sont transformés en presque huit semaines de tournage. Le réalisateur ayant apprécié mon travail sur le plateau.
Ensuite, pendant près d’un an et demi à son contact, j'ai vraiment beaucoup appris.
Ensuite, j'ai pu me débrouiller tout seul dans ce métier. Je n’avais jamais fait ça, mais, j’ai mis le pied à l’étrier, et finalement, faire du casting, c’est le résultat de tout un parcours. Ce métier que j'adore a tout de suite très bien marché.

Racontez-nous votre travail.

Une très grande partie de mon travail se déroule au téléphone. « Je m'appuie essentiellement sur mon fichier pour sélectionner les différents figurants.
J'ai en ma possession quelque 5 000 photos. Et encore, j'ai fait depuis peu un tri sévère ! »
Ces visages, je les feuillette comme on feuillette les pages d'un livre : « Même la nuit, plaisante-t-il, je travaille... C'est un métier excessivement stressant, où l'on est toujours sur la brèche. »
Le casting, c’est comme un rencontre amoureuse…
Si tu triches, il ne faut pas être étonné de te faire jeter !
Cela se voit de suite, c’est aussi un métier qui exige d'être très disponible, d’un côté comme de l’autre.
   - Première étape : La sélection des comédiens.
Pour " Thérèse et Léon " de Claude GORETTA, une grosse production sur laquelle j'ai travaillé, il fallait trouver plus de 2500 figurants, (dont plus de 800 en 24 heures, pour le premier jour de tournage).
J'ai beaucoup regardé les photos d'époque, sur Internet, pour me faire une idée.
Il fallait que les comédiens occasionnels ou professionnels sélectionnés se fondent parfaitement dans l'atmosphère des années 40.
J'ai choisi des gens à la peau plutôt pâle et au physique pas trop moderne. Le maintien aussi était important. Il s'agissait d'être crédible dans des habits et costumes d’époque... et faire en sorte que « toutes les générations soient représentées. »
Ainsi, pour la série de France 2, « Central Nuit », de Didier Delaitre, j’ai surtout arpenté les Commissariats et écoles de police, appareil photo et caméra en main.
J'ai fréquenté les salles de repos des commissariats, les salles de sports, pour coller aux désirs du réalisateur. Je devais trouver des "gueules", des gens avec un look, des sportifs, des personnes sachant manier les armes, connaissant les sports de combats.
J’ai d’ailleurs passé plusieurs nuits avec les policiers de la B.A.C, ainsi qu'avec des policiers en stage de tirs à l’école de la Préfecture de Police de Paris pour savoir de quoi je devais parler et surtout ce que je devais ressentir.
Comme disait, je ne sais plus qui… « Ecouter, c'est recevoir tout ce que dit l'autre. Ecouter, c'est comprendre la pensée de l'autre».
Notre objectif est de chercher à reconstituer la vie de tous les jours, en accord avec les vœux du réalisateur, à établir un patchwork. On recrute, par exemple, les gens dans la rue, dans les gares ou attablés dans les cafés. Dans ces cas-là, il ne faut vraiment pas se tromper. On travaille sans filet. Il faut pouvoir compter sur la ponctualité des uns et des autres sur le tournage. Une ponctualité que n'avait pas, par exemple, toutes les drag-queens et les personnages de la nuit, engagés pour la série « Rastignac », de Alain Tasma: « Des gens de la nuit, drôles, mais qu'il fallait encadrer sous peine de débordements... »
   - Deuxième étape : Assurer le tournage
Contrairement aux responsables de casting comédiens, les chargés de figuration doivent être présents sur le tournage du début à la fin, pour veiller sur leurs troupes.  C'est très fatigant, surtout lorsque vous devez vous lever en pleine nuit pour être présent sur le plateau à l'aube. Cela a été le cas pour " Central Nuit "’ ou pour enchaîner un tournage de nuit, et un tournage de jour, « Je ne compte plus les siestes dans ma voiture, mon dos non plus… »
En coulisses, le chargé de figuration ne chôme pas. Il y a d'abord les fiches de renseignements à faire remplir. Il faut ensuite diriger les figurants vers les loges, puis vers le maquilleur ou un autre poste technique, veiller aussi à ce que mes recrues ne manquent de rien : pas d'en-cas, mais des repas à table, comme les autres comédiens.
Je visionne également les rushes, pour être sûr que les tarifs syndicaux sont appliqués. De temps en temps, je m'aperçois qu'un figurant est devenu silhouette mais que son cachet n'a pas été augmenté... Tout cela exige d'être vraiment très disponible. Et, surtout, de mettre de côté son sentiment de frustration car souvent les figurants ne sont même pas remarqué à l'écran... !

Parlez-nous de vos expériences aux Etats-Unis.

En effet, J’ai participé à plusieurs tournages d’équipes américaines ou anglaises… Je parle couramment l’anglais, cela est indispensable…
La plupart des productions américaines ou étrangères arrivant en France, n’ont a priori aucune idée, de la complexité de la législation Française en matière de tournage cinématographique… Les autorisations provisoires de travail en France à demander, les déclarations d’embauches des différents salariées à faire, etc.…. Pour une publicité pour " Adidas Etats unis ", par exemple, pour le mondial de football, la difficulté que j’ai eu a été de faire comprendre qu’en France, il fallait demander des autorisations de tournage, et que Paris ne se laisser pas approcher et filmer comme ça… De même, pendant le tournage d’une séquence d’un film romantique américain, avec Paris en fond… La, je suis passé de mon métier de chargé de figuration, à régisseur, courant d’administrations en administrations, afin de pouvoir récolter les différentes autorisations de tournages, de travail et autres, ainsi que les différentes déclarations auprès des assurances, des banques, de la sécurité sociale. Comme quoi, le fait d’être polyvalent dans le cinéma, est un atout.

Pourquoi un jeune réalisateur devrait-il alourdir son budget en prenant un chef de file ?

Grande question, en effet, pourquoi devrait-il alourdir son budget en prenant un chef de file ? La plupart des réalisateurs travaillent quasi-exclusivement avec les mêmes équipes de techniciens, pourquoi ? Pour une question de confiance d’abord, mais aussi parce qu’ils finissent par avoir la même vision, la même façon de travailler.
Dans le cas d’un chef de file, c’est exactement la même chose. Il faut prouver d’abord, que l’ont peut avoir confiance en vous, après la lecture du scénario et discussion avec le réalisateur, temps passer à l’écouter raconter son film, pour pouvoir capter, et comprendre sa pensée… On essaye de ‘’coller’’ à ces désirs, de ressentir le film, comme lui. Malheureusement, deux fois sur dix, nous sommes remplacés par un des assistants-réalisateurs du film, histoire de faire des économies.
Un assistant-réalisateur, avec tout le respect que je dois à cette profession, ne peut être au four et au moulin en même temps, simple question de logique. Chacun son travail. En notre faveur, c'est le respect des délais fixés par la réalisation, une justesse au niveau des sélections et aussi, non des moindres le respect de la législation du travail. Rogner sur un poste, pour se retrouver à l’arrivée avec un arrière plan à faire pitié, Je me pose la question… Où est l’économie ?
Mais, à l’opposé, lorsque le casting du chef de file est juste, c'est la moitié du travail qui est fait…
Merci à vous Pascal Poullain. Propos recueillis par
Corinne Alfano
le 08/06/04
maj le 31/10/04
Pour organiser un casting,
contacter Pascal Poullain ici..>>
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